Jean Auguste Dominique INGRES (Montauban... - Lot 43 - Lasseron & Associés

Lot 43
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Estimation :
40000 - 60000 EUR
Jean Auguste Dominique INGRES (Montauban... - Lot 43 - Lasseron & Associés
Jean Auguste Dominique INGRES (Montauban 1780 Paris 1867)  Portrait du comte Alphonse Gérard de Rayneval (1813-1858) Crayon noir 31,5 x 23 cm Signé, dédicacé et daté en bas à droite au crayon noir : « Ingres Del. / A Madame Bertin de Vaux / 1844 » Bibliographie : Henri Delaborde, Ingres, sa vie, ses travaux, sa doctrine, Paris, Plon, 1870, p.311, n°402 Hans Naef, Eighteen portrait drawings of Ingres, « Master Drawings », New-York, 1966, IV, n°3, p.270, pl.15, rep. Hans Naef, Rayneval portrayed by Ingres, « Master Drawings », New-York, 1974, XII, n°3, p.283. Hans Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, Bern, Benteli Verlag, 1979, Tome III, p.347, cat.395, rep. et Tome V, p.276, cat.395 Ce portrait original a été évoqué pour la première fois dans la littérature en 1870 par Henri Delaborde, auteur d'une monographie sur Ingres. Il fut conservé par l'arrière petite-fille d'Alphonse de Rayneval, Simone de Saint-Seine, au château de Villepreux, ancienne propriété du beau-père du modèle, Auguste Bertin de Vaux (ainsi que la copie par Henri Lehmann du portrait de la comtesse de Rayneval par Ingres). Un autre portrait dessiné de la même époque du comte de Rayneval a réapparu en 1966, provenant de la succession d'un courtier parisien. Il fut publié par Hans Naef dans Master Drawings (voir Hand Naef, Eighteen portrait drawings of Ingres, « Master Drawings », New-York, 1966, IV, n°3, p.271, fig.6, rep.). Les deux portraits furent intégrés dans son corpus (opus cité supra n°394 et n°395). Cette autre version passa ensuite en vente le 28 septembre 1972 au Palais Galliera, présentée comme provenant de l'ancienne collection Sacha Guitry. Bien que les deux versions du portrait dessiné s'avèrent exactement de même format et comportent les mêmes signatures et dédicaces, certains détails permettent de les distinguer. Sur notre feuille, où l'exécution semble plus vivante, le comte de Rayneval apparaît dans une attitude plus décontractée. Le modelé qu'offrent les lignes dessinant son vêtement est plus libre que sur l'autre version où le trait s'avère plus nuancé et la facture plus fine. Selon monsieur Naef, le portrait de Villepreux n'est toutefois « pas dépourvu de la vérité humaine qui caractérise l'art des grands portraitistes ». Le spécialiste relève en outre l'impossibilité de considérer notre dessin comme une copie d'après Ingres. Il évoque notamment le fait qu'un copiste se serait arrogé son modèle sans toutes ces libertés. Aussi, sa provenance couplée à la physionomie vive et pleine d'esprit de la figure laissent penser que notre portrait serait la première version dessinée, la seconde ayant une rigidité plus officielle. Le comte Molé, protecteur d'Alphonse de Rayneval et modèle d'Ingres, éleva Rayneval au rang de chef de son cabinet ministériel en 1836 avant de le promouvoir premier secrétaire de la légation française près le Saint-Siège en 1839. Présent à Rome jusqu'en 1844, Rayneval y rencontra Ingres, alors directeur de la Villa Medicis. Une dédicace de la main de l'artiste apposée sur une gravure d'après son portrait du comte Molé atteste des relations qui unissaient les deux hommes. C'est également à Rome que Rayneval rencontra celle qui deviendra son épouse, Louise Bertin de Vaux, petite-nièce de Louis-François Bertin l'Aîné dont le célèbre portrait peint par Ingres en 1832 est aujourd'hui conservé au musée du Louvre. La soeur d'Alphonse, Constance de Rayneval, fut aussi peinte par Ingres en 1841 pour le portrait de Cherubini conservé au musée du Louvre. Notre portrait semble avoir été réalisé lors du passage d'Alphonse de Rayneval en 1844 à Paris. Il ne resta dans la capitale que quelques mois, le temps d'organiser ses noces célébrées en mars 1844, avant de partir pour Saint-Pétersbourg le 1er avril.
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