Anne-Louis GIRODET de ROUCY dit GIRODET-TRIOSON... - Lot 4 - Lasseron & Associés

Anne-Louis GIRODET de ROUCY dit GIRODET-TRIOSON (Montargis 1767 – Paris 1824) Autoportrait de profil à gauche en buste Crayon noir, estompe et gommage 28,2 x 21,8 cm Monogrammé et daté dans le bas en gommage : « GT 1815/ né en 1767 » Quelques petites piqures blanches, légèrement insolé Dès son retour à Paris, Girodet réalisa un certain nombre d’autoportraits dessinés où il apparaît toujours de profil, à l’exception de son portrait de face réalisé à la fin de sa vie et lithographié après sa mort. Nous connaissons notamment celui de même technique conservé au cabinet des dessins du musée du Louvre (voir Catalogue d’exposition Girodet 1767-1824, Paris, musée du Louvre, du 22 septembre 2005 au 2 janvier 2006, cat. par Sylvain Bellenger, Musée du Louvre Editions, p.105, cat.20, inv RF36152, rep.). Ce choix du profil résonne comme s’il s’agissait d’illustrer les propos de David d’Angers pour qui le profil dévoilerait au mieux le caractère du modèle. Girodet reprend cette technique au crayon noir nuancé par de fins coups de gomme dans laquelle il excella. Il conçut surtout ses autoportraits comme des représentations assumées d’un artiste fantasmé, à la fois révolutionnaire et bohème. Alors que ses autoportraits peints semblent mimer des comportements précis, notre autoportrait dessiné s’avère dépourvu de tout effet de mise en scène, offrant une perception plus spontanée de la façon dont l’artiste se représente. Girodet n’appréhende toutefois pas cet exercice telle une introspection comme le feront les romantiques de la génération suivante. Bien qu’usant d’artifices pour masquer une calvitie naissante, nous retrouvons le front ample de l’artiste qui sera exploité par Jean-Baptiste Delestre, biographe d’Antoine-Jean Gros et auteur de développements sur la physionomie, afin d’illustrer l’archétype de l’artiste cérébral tel celui qu’il considérait comme un « poète dans ses peintures ».